Quand un paysan provençal organise ses vieux jours

Source : nosabsentspresents.com

Jean Joseph PONS (1773-1850)


Contexte: Jean Joseph PONS est le benjamin d’une fratrie de 10 enfants. Il nait le 10 janvier 1773 à Monieux. A sa naissance, ses parents sont assez âgés puisque son père a 55 ans et sa mère 38. Son père, Joseph, décède accidentellement en 1775, lorsque Jean Joseph a 2 ans et demi.

Malgré les biens paternels possédés au village, sa mère, Delphine PEZIERE, non originaire de Monieux, décide de tout quitter. Commence alors une vie d’errance pour la famille, qui se terminera par le remariage de sa mère avec un veuf de St Saturnin lès Apt en 1781. Ce mariage offrira de la stabilité à l’enfant. L’histoire de Jean Joseph et de ses descendants restera désormais liée au village de St Saturnin. Tout au long de sa vie, il restera marqué par son enfance difficile et n’aura de cesse d’acheter des terres par souci d’établir au mieux sa famille, ses enfants.

Jean Joseph épouse Marguerite Rose CLEMENT en 1795. La famille CLEMENT est établie au hameau du Travignon depuis des générations.  Le mariage se fait sans contrat mais il est entendu que le père de Marguerite donne aux nouveaux époux un logement et des terres autour du hameau. Ensemble, le couple aura 7 enfants, 5 garçons (dont un décédera en bas-âge) et 2 filles. Après le décès de Marguerite en 1818, Jean Joseph décide d’acheter plusieurs terres dont une avec un petit cabanon dans la plaine de St Saturnin, quartier Garbis.

En 1837, Jean Joseph, veuf depuis de nombreuses années, décide d’établir ses fils et de protéger ses filles, tout en organisant ses vieux jours. Jusqu’à cette date (du moins lors du recensement de 1836), tous vivaient ensemble au Travignon.

Deux de ses fils désirant se marier prochainement ont dû pousser le père à faire ce partage en vue d’établir un contrat de mariage « convenable ». Son fils Joseph Pépin souhaite se marier avec la fille de son patron, maréchal ferrant de la ville d’Apt (mariage le 3 avril 1837) et dans une moindre mesure, Honoré souhaite épouser sa cousine Marie CLEMENT vivant au hameau du Travignon (mariage le 8 juin 1837) … Lire l’article complet